vendredi 27 juin 2008

Minute of symposium n°5


Ode à Saint Denis

La soirée d’hier est pour le moment celle qui obtenu les meilleures notes.
Il faut dire que le thème retenu était prometteur : Morey-Saint-Denis et ses environs.

Nous commençâmes par un Morey 1er cru « Les Blanchardes » 2005, au bouquet de fruits rouges prometteur, mais d’une faible longueur. Néanmoins belle entame.
Une pincée de kilomètres au Nord, le Gevrey-Chambertin « Les Grandes Rayes » 2004, derrière sa pointe acide et son bouquet plus délicat s’est révélé plus fin et un poil plus long en bouche.
Un soupçon de kilomètres au Sud, le village le plus mondialement réputé : Vosne-Romanée. Ici, le millésime 2003 a confirmé l’atypicité de cette année de canicule. Gagnant en équilibre par rapport à ses 2 prédécesseurs, il a cependant perdu en nez.
Quelques décamètres au Sud de Morey : Chambolle-Musigny. Ce vin, dit « des demoiselles » en raison des sœurs qui avaient en leur temps la responsabilité de ces vignes, fut fidèle à sa réputation poivrée, d’un équilibre évident et d’une longueur très honorable.
Enfin retour au bercail avec un final flamboyant : un Bonnes-Mares 1995 qui, malgré son âge respectable, avait le potentiel pour enterrer ses benjamins tant sa longueur, son équilibre, sa finesse « sauvage » et sa légère acidité laissaient croire que quelques années d’isolement ne lui auraient pas nuit.

Pour accompagner tout cela, un poulet sur pattes avec ses haricots semi équeutés, quelques fromages de la maison Porcheret (Époisses, Délice de Pommard, Langres, Citeaux), et un assortiment de desserts divers et variés (un assortiment quoi !)






Le dernier Armagnac nous a permis de ne plus avoir le droit de conduire. Seuls certains audacieux étaient venus dans leur charrette privilégiée.

Évidemment, la manifestation a donné lieu à son florilège de vérités (in vino veritas ?)
Michel (perspicace) : « on le boira en dernier le dernier ? »

Chris (1 jour=1 défi) :
« une fois, j’ai fait le Ventoux en bagnole ! »

Cyp (people jusqu’au bout du tire-bouchon) :
« J’ai un cousin qui y était là-bas … le grand barbu d’Charny »

Fredo (très inspiré, et mimant un crâne bombé) :
« les céphalopodes qui remontent le Saint-Laurent … les tartougas ! » (les bélugas ?)

Frédo (toujours très inspiré) :
« j’lui met 4 parce qu’il me rappelle papy ! »

Chris (admiratif) :
« Philippe, il est coffee proof »

Michel (groupie) :
« Brel, c’est un grand écriveur »

Michel (dans la continuité) :
« c’était génial Juliette Gréco »

Julien (historien dans l’âme) :
« Chaplin, c’est une grande famille »
et Michel d’approfondir : « oui … il a beaucoup donné… »

Évidemment, ces soirées ont pour vocation première le partage et la culture.
Ainsi Manu nous a proposé de partager sa connaissance, semble t-il profonde, de la culture biélorusse et des chaussures de basketteurs.
Nous en retiendrons que rien ne sert de profiter des avantages en nature des joueurs de l’ASVEL tant qu’on ne chausse pas du 72, alors les réfugiées politiques nous doivent une fellation, même si on ne roule pas en Ferrari !

Minuit et demi, le métro redevient citrouille et il nous faut tenter une dernière expérience : la 405 automatique grise à rétroviseurs latéraux et chauffeur barbu assortis.

Une bise à Christian et au lit, le temps de se donner rendez-vous le mois suivant pour une soirée « vins de pique-nique ». Rosé et vin de messe au service de la salade de riz-tomates-thon-maïs-mozzarella.
Nappe à carreaux et verres en plastiques obligatoires.

Je terminerai par ces quelques citations d’hommes plus célèbres que ceux cités un peu plus haut :

« Nous sommes toujours flattés d'être conviés à visiter de belles caves garnies mais les bouteilles les plus prestigieuses commencent à exister au moment où on les vide entre amis; elles marquent d'une pierre blanche cet instant privilégié et l'on a plaisir encore longtemps à se les remémorer. »
(P.Bocuse)

« Pour savoir qu'un verre de vin est de trop, encore faut-il l'avoir bu ! »
(De Kersauzon)

« Un alcoolique, c'est quelqu'un que vous n'aimez pas et qui boit autant que vous. »
(Coluche)


Ps : en raison d’une pression croissante, de la qualité de nos breuvages, et de l’agrandissement de nos facultés, je cède et proposerai la prochaine fois une notation sur 10 au lieu des 5 qui semblent frustrer vos fins palais.

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